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L’étagère de cette année

Depuis quelques ans, quatre ou cinq peut-être, je me propose à chaque 1er janvier de lire une centaine de livres dans l’année. Si j’ai été près de toucher au but en 2007 et 2008 avec environ 80 livres, je suis retombée à une cinquantaine après avoir repris le travail et les cours, si on inclut les lectures pour la fac. Même si Murakami et Hobb m’attiraient largement plus que Fénelon, Baudelaire et des barbarismes tels que les ouvrages de théorie de stylistique et de rhétorique, j’ai dû les faire attendre – et pourtant qu’est-ce qu’ils me faisaient de l’oeil depuis l’étagère où ils étaient exilés ! Et qu’est-ce que j’aurais voulu succomber à la tentation… mais les contrôles et les partiels exigeaient que je jeûne sur mes favoris. Cette année, je me propose donc un but moins difficile à atteindre : la cinquantaine ou plus, exceptant les lectures obligatoires. Je me propose également de me bouger les fesses pour écrire aussi un petit mot sur chacun (ou presque, je me connais) des livres qui me tomberont entre les mains.

Commençons avec un aperçu de ce qui m’attend en ce moment :


Michaël Ferrier, Tokyo et Michel Pastureau, Les Animaux célèbres

L’une des seules bonnes choses à dire sur l’atelier d’écriture romanesque dont j’étais si enthousiasmée au début – et si déçue par la suite – a été la rencontre arrangée par notre professeur avec l’éditrice de la maison Arléa, une femme très agréable qui aura son article dédié rien qu’à elle, et que j’ai aimée d’autant plus qu’elle a apporté quelques livres dont elle nous a fait cadeau. Déjà que ma devise est « Ne pas faire confiance à quelqu’un qui n’apporte pas un livre avec soi » (avec son dérivé « Ne pas aimer les gens qui ne lisent pas »), alors vous devinez bien que me donner des livres est une façon sûre de devenir mon meilleur ami. Bon, j’exagère un peu, mais je me comprends (vous aussi, je l’espère). Je ne m’attends qu’à du bon de ce deux titres.

Michel Vinaver, L’Ordinaire et Jean Giono, Un roi sans divertissement

Partie de ma bibliographie pour le cours de littérature et cinéma, dont le thème est le huis clos. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, donc si vous connaissez, je prends des avis.

Charles Dickens, Great Expectations

L’ayant lu plus jeune, j’avas des grandes espérances pour ce livre pour le moins connu. Et, comme le personnage, j’ai connu une grande déception. Je lui donnerai cependant une deuxième chance, juste parce que c’est Dickens.

Pearl Buck, La Mère

Ecrivaine américaine qui a vécu une bonne partie de sa vie en Chine, elle écrit sur ce pays où elle a passé son enfance et sa jeunesse. Je l’ai découverte avec la trilogie La Terre chinoise (The Good Earth) et elle m’a fascinée, bien que j’aie oublié son nom avec le temps. J’ai donc été ravie de retomber sur elle dans une librairie.

Lou Andréas-Salomé, La Vie de Rilke

J’ai découvert Rilke le semestre dernier, au programme du cours de Littératures européennes – qui comprenait sept poètes pour douze semaines, nous en avons tous été traumatisés, heureusement que j’ai eu une excellente prof de TD qui nous a aidés à survivre – et, de tous les poètes, je crois qu’il a été celui qui m’a plus attirée. Bien qu’obscure au début, et pas beaucoup moins obscure par la suite, Rilke a gagné mon coeur (« Ô de quelle façon, avec quel gémissement/ nous nous sommes carressés, épaules et paupières. (…) Hélas dans l’attitude de la déploration/ tu te penches vers moi, toi qui ne consoles pas. ») – lui et Lorca (« Le soir s’allongeait le long de la rivière »…). C’est pour ça que vous subissez un assaut de poésie sur ce blog depuis un moment. Mais pour revenir à Rilke, il a eu une vie fort intéressante, pour utiliser un euphémisme, qui commence sous le signe de Freud avec une mère qui l’habille en fille, l’appelle Renée Maria et le prend pour la réincarnation de la fille qu’elle a perdu (ou voulu, je ne me rappelle plus). Brisé ensuite par l’école militaire à laquelle l’envoie son père pour le libérer de sa mère, ce n’est que grâce à Lou Andréas-Salomé, son amoureuse et l’auteure du livre, qu’il arrivera à surpasser à un certain point ces traumes de l’enfance. C’est elle, en découvrant la psychanalyse, qui a l’idée de lui faire changer son nom féminin Renée en Rainer. Enfin, je raconte peut-être n’importe quoi, mais je suis impatiente de lire ce bouquin et puis je vous raconterai.

Ray Bradbury, We Will Always Have Paris

Après Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes, je ne m’attendais qu’à du bon de celui-là. D’ailleurs, depuis que cet article croupit dans mes brouillons, j’ai déjà fini le bouquin, alors un review paraîtra dans les prochains jours mois.

David Lodge, Deaf Sentence

J’ai entendu parler de lui par Alexandra (très inhabituelle comme source, je sais), il lui a plu, j’ai voulu le découvrir. Blâmez Madame Bovary (à sa gauche sur la photo) et compagnie pour le fait que j’ai déjà un mois de retard à la bibliothèque sans avoir pu le toucher. Je dois le rendre, je le reprendrai peut-être un jour. Des avis ?

Jane Austen, Pride and Prejudice

Parce qu’un jour il faut bien s’attaquer aux classiques, surtout quand on a des lacunes. On m’a dit que ce serait un livre romantique (et pas dans le sens du courant littéraire), mais pour l’instant je le trouve bien. Review à venir, peut-être, c’est assez connu pour qu’on puisse s’en passer, n’est-ce pas ?

Sarah Waters, Tipping the Velvet et Fingersmith

Après la révélation de Fingersmith (Du bout des doigts, selon la bonne habitude de certains traducteurs français de mettre un titre sans aucun rapport et qui modifie la perspective qu’il est censé donner de l’oeuvre), j’ai voulu découvrir ce qu’elle a écrit d’autre. Alex m’a offert Toucher le velours pour mon anniversaire, que j’ai attaqué immédiatement. Pour le moment, il est moins bien que Fingersmith, j’attends qu’elle se resaisisse et me donne quelque chose d’aussi renversant dans la suite du livre.

Ajoutez à cette liste la brassée de bouquins que je me suis achetée depuis que j’ai commencé l’article, ensuite Anne Rice qui m’a trop donné envie de la relire (The Witching Hour/ Le lien maléfique – vous remarquez aussi la fidélité de la traduction ? – suivi de Lasher et Taltos), les autres livres qui attendent depuis un bail (la suite de la série de Paolini, Brisingr et L’Aîné, puis la trilogie de Robin Hobb que je me suis achetée après une première lecture, The Liveship Traders/ Les Aventuriers de la mer) et les bouquins que j’ai reçu pour mon anniversaire (February Flowers d’un certain Fan Wu et Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgommery) et vous aurez une liste à peu près correcte de tout ce qui m’attend. Et j’ai encore péché aujourd’hui, par la faute d’Amazon, qui me propose des offres éhontées. Y a une vie en dehors des livres ? Où ça ?

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