Je ne suis pas une grande fan de thé noir, surtout à l’état pur. Cependant, comme le café prend un drôle de goût dans le thermos et que j’ai besoin de plus de caféine que ce que je n’obtiens de la seule tasse que j’ai le temps de boire avant de partir, je dus trouver, pour survivre aux longues journées de cours, une solution à emporter. Et ne me parlez pas du café de la machine du couloir, il est infect.
Je ne savais pas que le thé à la caféine existait avant de tomber sur le maté. Plante originaire de l’Amérique du Sud et appelée aussi « thé du Paraguay » ou « thé du Brésil », la yerba maté (la ressemblance avec « herbe » et surtout avec le roumain « iarba » me fait rigoler) est très riche non pas en théine, comme son cousin, mais en caféine, chose que j’ai trouvé surprenante. J’ai commandé donc, pour satisfaire ma curiosité, deux échantillons : le Maté Camanchaca, aux fruits exotiques et le Maté Caramel.
Le goût com est un soupçon d’amertume ou de fumé, qui vient du procédé de préparation des feuilles (séchées au dessus d’un feu de bois), mais qui ne m’a pas dérangé outre mesure. Mon coup de cœur a été le Camanchaca, grâce à l’odeur envoûtante de fruits qui se répand dès l’ouverture du sachet (et maintenant de la boîte), sucrée et parfumée. Après infusion (à l’eau chaude et non pas bouillante), le maté, devenu d’un vert doré, tient ses promesses. La mangue et la goyave s’enroulent autour un cœur de fleurs de cactus et aloe vera, avec juste un soupçon d’acidité ajouté par le kiwi. Le résultat est une explosion exotique de goûts fruités et floraux qui conduit à un réveil tout en douceur mais néanmoins complet. Pour les matins où on a envie de se chouchouter, le maté caramel apporte son goût fumé auquel le caramel se marie à merveille, pour donner un tout rond et puissant, gourmand, d’un ambré lourd.
Des thés qui font, après le café indispensable, le premier délice du jour.
Histoires de mars 
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